mardi 12 octobre 2021

Présentation de Turquie Nature

Installé pour un moment en Turquie, j'ai commencé à explorer certains environnements proches de la capitale "Ankara" où je réside. La faune y est assez préservée et en Anatolie, dans la province de la ville d'Ankara, il est possible de faire de très belles observations naturalistes. Je me suis donc intéressé plus particulièrement à un petit massif de la chaîne de montagne Köroğlu facilement accessible depuis Ankara pour faire un inventaire de la grande faune et observer les interrelations entre eux et la vie pastorale.

Ours d'Anatolie se frottant sur un de ses arbres à ours                               @Thierry Magniez
 

Le journal de bord de ces observations est Turquie Nature, ce qui permet de faire connaître cette formidable biodiversité aux portes de la capitale. Ce pourrait aussi être le support de nouvelles activités de médiation scientifique avec LOGBOOK.      

vendredi 12 mars 2021

" BRIGANDS " - Terrain 74 - Printemps 2021



Parution de la revue -Terrain- n74 "Brigands" sorti début mars 2012 en librairies.
Emma Aubin et moi même avons écrit un article sur les Kashashs el hamam de Beyrouth sud. Pour information, le numéro sera disponible en ligne dans sa version complète (avec les articles complémentaires en ligne et les versions anglaises originales des articles traduits) en accès ouvert à partir du 5 avril 2021.


 https://www.lcdpu.fr/revues/terrain/





 






Création de la page FB " Turquie Nature"

Depuis que je suis arrivé en Turquie, l'été dernier, malgré le confinement, j'ai commencé à parcourir ses paysages et ses milieux naturels. Je suis vraiment ravi de ces découvertes. Chaque fois, face à une rencontre, devant un nouveau paysage, c'est l'étonnement. J'ai réalisé la chance que j'ai de résider dans un pays si riche et si contrasté en nature et j'ai alors décider de partage mon émerveillement, mes questions, mes rencontres avec vous en créant cette page. 

 

De nombreuses photographies et quelques lignes vont vous permettre de découvrir où de revoir la nature de la Turquie. N'hésitez pas, si vous vous abonnez ou likez cette page Turquie Nature , à réagir en posant des questions ou en écrivant vos remarques, je suis impatient d'échanger avec vous sur ces sujets qui me passionnent. Ici sur cette photographie prise dans le sud de la Cappadoce, c'est une chèvre sauvage perchée tout en haut d'une falaise où elle peut se réfugier pour se protéger plus facilement des prédateurs.

Pour suivre ces découvertes, explorer la Turquie sous le focus de la nature, rejoignez la page Turquie Nature.
 

 

 

 

 

jeudi 9 juillet 2020

Quitter le Liban



Logbook a quitté le Liban, les coopérations avec les écoles du réseau MLF et AEFE, les bibliothèques, certaines ONG, les réserves naturelles, l'université francophone (USJ) ont permis de réaliser un travail intéressant autour de la biodiversité, de la citoyenneté et du développement durable pendant 5 années. Cette dernière année a été étrange mais riche. La révolution libanaise et la pandémie de COVID19 ont empêché la réalisation d'un grand nombre de projets pédagogiques mais il a été possible de suivre photographiquement au jour le jour le mouvement de contestation du 17 octobre 2019 à juin 2020. Cette ressource photographique est à mes yeux un témoignage de la nécessité de changement de gouvernance politique et économique du Liban.


   
 







mercredi 4 mars 2020

Combats sur les toits de Beyrouth

Dans le cadre d'un projet BD, porté par l'Institut Français de Beyrouth, des BDistes français collaborent avec des BDistes libanais afin de produire quelques planches sur le Liban. Je suis associé à ce projet comme photographe et comme fixeur. Ces derniers temps, j'ai amené Nicolas Wild et Kamal Hakim à la rencontre des combattants des toits de Sabra dans Beyrouth sud. Sur certains toits, on entend chanter les coqs. C'est depuis des box en bois ou plus rarement en parpaing que viennent ces chants.

Ces coqs qui se monnayent très cher sont issus d'une sélection visant à les rendre plus forts, plus agressifs. Des éleveurs les vendent plusieurs milliers de dollars pour de bons combattants. Pendant de nombreux mois, ils sont entrainés au combat pour développer leurs techniques, leur puissance et les rendre plus endurants. 

 
 

Ce jour là, je présente à Nicolas et Kamal un de ces entraîneurs. Nous allons assister à une séance de training d'un de ses champions. Un petit ring est monté, on boit une tasse de thé, Nicolas est déjà plongé dans son carnet. On va découvrir l'entrainement, voir les coqs se succéder, l'entraineur les exciter mais il ne sera pas possible d'assister à un vrai combat. Ces combats sont illégaux, ils se déroulent la nuit et ils sont l'occasion de parier beaucoup d'argent et d'effectuer des échanges.  

 

 

vendredi 10 janvier 2020

Travail sur les kashash al haman de Beyrouth

 Kashash al haman

Le kashash monte sur son toit
Il libère les pigeons
Des cris, des frondes et ils tournent
Ces pigeons sont ses yeux
Ses ailes pour trouver liberté
Il défie, il ose
Il chasse la liberté d'un autre kashash

Depuis 2 années, en coopération avec l'IFPO (Institut Français du Proche Orient), nous avons commencé un travail documentaire sur les kashash al hamam, ces personnes installées sur les toits pour élever et dresser des pigeons. Ce travail concerne les Kashash al hamam d'une banlieue sud de Beyrouth, un milieu où la vie est difficile, où réfugiés syriens, Doms, sans papiers ou clandestins essaient de s'en sortir du mieux que possible. L'activité de kashash al hamam est "un jeu" qui consiste à utiliser un groupe de pigeons en les faisant voler au dessus du quartier afin de kidnapper des pigeons à un autre kashash. 

 Pour ces personnages aux histoires souvent complexes, cette activité sur les toits au dessus des taudis représente une façon de s'évader, de retrouver un peu de liberté. Souvent ils nous disent qu'ils s'imaginent à la place de leurs oiseaux, et qu'ils peuvent survoler la ville au coucher et au lever du soleil. Une façon de retrouver un peu de liberté, un peu de dignité dans ce quartier où ils se sont perdus. Contrairement à l'impression de "jeux" que l'on croit voir en levant la tête vers le ciel, cette activité est une vraie confrontation, une compétition, une recherche de pouvoir. L'élevage, la sélection et le dressage de ces pigeons nécessitent beaucoup d'argent, de savoir faire, de patience et d'adresse. Ces personnages forment une communauté crainte et admirée au sein de laquelle la compétition est sans relâche pour obtenir plus de pouvoir. Une sorte de hiérarchie s'installe et les groupes de kashash sont sous la domination d'un chef, un caïd. Quand les rapports de force entre kashash al hamam vont trop loin, c'est à coup de barres de fer ou d'armes automatiques que la balance retrouve son équilibre.

Premières images montées

 Avec une amie Ethnologue, Emma Aubin-Boltanski, nous suivons les activités de quelques kashash al hamam d'un quartier voisin de Sabra et Chatila. Ce travail consiste à questionner ces kashash sur leurs activités, à monter sur les toits avec eux, les observer au quotidien, fréquenter leurs cafés et lieux d'échanges, découvrir leurs groupes whatsapp... Au bout de plusieurs années, la confiance s'installe.  L'histoire de nos personnages et l'évolution de l'occupation des toits du quartier nous permettent de prendre conscience de l'importance de ces rapports de force dans la vie du quartier. 



Plusieurs articles sont en édition, pour le magazine "Terrain" , pour la revue "Ethnologie Française" .
Un film documentaire est en réalisation avec un financement du CNC.