lundi 9 décembre 2019

Mawlid al-Nabi chez les Ahbashs de Beyrouth

En coopération avec Emma Aubain-Boltanski, anthropologue, directrice de recherche au CNRS, nous avons entrepris de documenter les événements en l'honneur de l'anniversaire du prophète qui ont lieu dans le quartier de Barbir à Beyrouth chaque année dans les environ du 9 novembre. Ce documentaire est réalisé dans le cadre du programme "Prophet", Projet ANR-DFG (CETOBaC, UMR 8032).

Ce sont les Ahbashs qui organisent ces événements. Les Ahbachs font parti d'une organisation religieuse fondée en 1930 au Liban par le cheikh Abdullah al-Harari, et dont le siège se trouve à Beyrouth. Cette association adopte des pratiques issues de la voie du soufisme.

Nous avons pu suivre la préparation de l'événement et participer à la cérémonie dans les rues du quartier de Barbir. Ci-dessous, le lien vers le film documentaire produit.

Le film monté à la suite de ce travail :



dimanche 15 septembre 2019

Projet " Ours " au GLFL

Au Grand Lycée Franco-Libanais de Beyrouth, une exposition photographique avec de grands tirages a été montée durant ce mois de septembre. Ce sont des photographies artistiques issues d'une expédition au Kamtchatka à la découverte du monde des ours. Avec certain tirage de plus de 2m, ces grands ours ont beaucoup impressionné les enfants de petite et moyenne section de maternelle.

De quoi faire marcher leur imagination pendant plusieurs semaines. Les équipes pédagogiques ont travaillé sur le thème de l'ours avec des histoires et des poésies. Un mois après l'installation, des empreintes d'ours sont apparues dans la cour de l'école, sur le troncs des arbres. Certains enfants ont même cru voir un ours au détour d'un couloir de l'école. 




C'est à ce moment, avec l'ours dans toutes les pensées que nous avons commencé les histoires racontées. L'explorateur est venu en classe avec sa tente, sa tenue, son sac de couchage, ses grosses chaussures et même un énorme sac à dos rempli de rêve d'aventure. Les enfants ont voyagé au pays des poissons rouges et des montagnes qui fument. En suivant les traces d'ours qui remontaient une rivière, ils sont arrivés à un immense lac où les reflets des volcans se mélangeaient avec le rouge des poissons sous la surface. De rencontre en rencontre, ils ont découvert la vie d'explorateur, ils ont voyagé pour mieux connaître l'ours et les autres êtres vivants qui partagent cet environnement. 

  


 


jeudi 20 juin 2019

Projet de livre papier et numérique avec les GS du GLFL de Beyrouth

Suite à un travail de suivi photographique des deux espèces de tortues marines venant se reproduire sur certaines plages du Liban, un besoin de sensibilisation est apparu comme évident.
Ce projet a vu le jour lors d'une discussion avec une partie de l'équipe pédagogique du Grand Lycée Franco-Libanais (GLFL). Les objectifs de ce projet étaient : découverte de la faune de bord de mer au Liban, sensibilisation au respect de ce milieu de vie avec l'image affectueuse de la tortue marine, travail interdisciplinaire sur le sujet de la vie marine et réalisation de productions pour mettre en valeur ce travail. C'est un projet envisagé sur 6 mois de l'année avec 8 classes de grandes sections de maternelle du Grand Lycée Franco-Libanais de Beyrouth. L'ensemble des 8 classes s'est engagé dans un travail collaboratif pour construire l'histoire de "Nasma" la tortue qui vient pondre ses œufs sur la côte libanaise. 


L'introduction du projet s'est faite grâce à un spectacle :
une histoire d'explorateur racontée aux différentes classes. L'explorateur est au milieu d'eux, en utilisant le matériel d'expédition, des photographies, des sons et des vidéos, il emmène les élèves à l'aventure. Cette entrée en matière a permis d'orienter les activités pédagogiques traditionnelles (écriture, poésie, dessin, leçon d'arabe, histoire...) sur le thème de la tortue marine.
 
 

Cette façon d'entrée en matière permet aux classes d'appréhender le sujet selon leur affinité avec les thèmes possibles autour de la tortue marine. Régulièrement, des réunions de coordination permettent d'organiser un travail commun pour la construction du livre. Les 8 classes choisissent chacune un support de restitution différent : marionnettes, tampons, animations d'une maquette, animations de dessins, cartes postales vocales, silhouettes animées, montages vidéo et audio, collages, chansons... Pendant plusieurs semaines, des ateliers sont animés en classe pour concrétiser le scénario avec le support choisi.

Certaines classes sont sorties sur la côte afin de mieux connaître la biodiversité de la petit zone intertidale (crabes, crevettes, anémones de mer, coquillages...). C'est l'occasion d'observer un milieu naturel méconnu, de découvrir qu'il y a des êtres vivants sur la côte du Liban. Les enfants sont équipés d'épuisettes pour capturer quelques individus. Une fois la pêche terminée, on touche, on prend en main des animaux qui leur font souvent peur afin d'instaurer une autre relation avec la nature.

 

  

Une exposition photographique sur le thème des tortues marines au Liban est installée dans les couloirs de l'école. Elle va permettre de renforcer le sentiment d’immersion dans l'univers des tortues.

 
Une fois les productions terminées, il a fallu les numériser et éditer le livre.

 Voici une version en PDF du livre avec les liens actifs.
Dans la version papier, les liens sont accessibles par des QRcodes. Ils permettent de voir les enregistrements numériques des productions de chaque classe.

 Le livre en PDF





 

samedi 15 juin 2019

Atelier GYOTAKU empreintes de vie marine

A la suite d'une sortie en bord de mer avec des classes de Grande section de maternelle, nous avons désiré de prolonger la sensibilisation sur les animaux marins. La méconnaissance de la vie marine par les élèves a en parti été comblée lors de la sortie avec la découverte des coquillages, des crabes, de petits poissons qu'ils ont pris en main. Pour certains enfants qui mangent régulièrement du poisson, il est toute fois impossible de poser la main sur un poisson. 

" CA sent mauvais !"
" C'est sale ! "
" Je vais attraper une maladie !"
" Il y a plein de microbes ! " ...

Voici les exclamations annoncées par les élèves. Nous avons donc envisager une approche artistique pour permettre le contact avec les poissons. Des poissons et un poulpe ont été acheté à un pêcheur de la côte pour les présenter en classe. En utilisant des encres non toxiques, nous avons utilisé les animaux comme des tampons avant qu'ils soient cuisinés et consommés. Cette technique, le gyotaku est un art japonais consistant à reproduire des empreintes de poisson sur différents supports tels que du papier ou du tissu. Une fois la technique montrée aux enfants, l'envie de produire est forte et chaque enfant veut réaliser son empreinte.

mercredi 15 mai 2019

"Les tortues de mer", le CM1 du Lycée Franco-libanais de Tripoli enquêtent

En décembre 2018, j'avais rencontré les élèves des classes de CM1 du Lycée Franco-Libanais Alphonse Lamartine de Tripoli pour discuter de l'impact de la pollution par le plastique sur la faune de bord de mer du Liban : résumé ici. Cette rencontre avait permis d'évoquer les problèmes de la pollution mais surtout de parler des merveilleux êtres vivants de bord de mer. Des êtres vivants qu'ils ne connaissent pas, des êtres vivants dont ils ont peur. Alors, ce mardi 14 mai, jour de très beau temps, nous sommes allés à la découverte des ces créatures qui vivent au bord de la mer. Ce sont les animaux dont les tortues se nourrissent quand elles viennent sur les côtes du Liban pour y pondre leurs œufs.
 
 
 

Alors, on va écarter les algues, mettre ses mains dans les petits trous, les fissures des roches, soulever des rochers pour pêcher quelques spécimens. Attention, on ne détruit pas, il ne faut pas arracher les algues, il faut remettre les pierres à leur place et dans le bon sens. Chaque rocher est un univers où vivent de multiple plantes et petites bestioles, elles y trouvent tout ce dont elles ont besoin. Si on bouge la pierre sans la remettre à sa place, on détruit cet univers, les êtres vivants n'y trouveront plus ce dont ils ont besoin (protection, nourriture, voisins...), ils seront perdus, et peut être, vont ils mourir. On est venu observer et pas détruire !

 
 

Il n'y a pas trop de plastique, le lieu est propre, préservé, nous sommes à Anfeh au niveau des salines. On emprunte les petites chemins qui contournent les bassins d'eau de mer que le soleil chauffe pour que l'homme puisse ramasser le sel. La découverte du petit platier avec ses vasques transparentes loin des voitures et des immeubles, est un émerveillement pour les enfants qui ne connaissent pas le bord de mer sauvage. Le littoral libanais est fortement aménagé et la majeur partie est occupées par des clubs privés, des habitations, des digues, des quais ou les ruines des anciens clubs. Il ne reste pas beaucoup de lieu où la garrigue rencontre les vagues. 

 

Hop, il fait trop chaud, on met les pieds dans l'eau, c'est parti !
La scène est belle, après la distributions du matériel et l'écoute des consignes, les enfants se mettent à l'eau entre la Méditerranée bleutée, la côte sauvage et en arrière plan, le mont Liban encore enneigé. Le Liban est vraiment un pays merveilleux. Pendant 30 minutes les élèves cherchent, observent et essaient de capturer les crabes, les crevettes, les poissons, les coquillages. Le premier crabe provoque la frayeur puis, on ose les capturer avec l'épuisette et enfin, on fini par y mettre les mains tout en restant prudent.

 
 
 
 

La pêche est bonne et l'on va pouvoir observer les spécimens. Ranger les épuisettes, récupérer l'ensemble des bocaux, se regrouper et s'installer autour du grand bac pour faire le bilan, c'est à ce moment que la biodiversité est révélée par la multitude des couleurs, des formes, des tailles, des consistances. Sans aller jusqu'aux espèces collectées, les enfants voient bien qu'il y a plein de formes de vie, que ce milieu cache une richesse biologique formidable. 

 
 
 


La sortie est terminée, l'émerveillement portera peut être ses fruits en freinant la colonisation de la côte. La biodiversité offre de beaux moments capables d'influer sur le futur de certains élèves alors ne nous privons pas d'observer ses trésors chaque fois qu'ils passent sous notre nez.
 

 

Durant cette sortie, une odeur a attiré notre attention, nous avons retrouvé une tortue caouane morte un peu plus loin. Elle a la boite crânienne complétement éclatée, probablement une tortue prise dans un filet de pêche et tuée afin de pouvoir récupérer le filet.


La vie est ainsi faite de joies et de peines, c'est ce qui la rend intéressante.
A bientôt pour de nouvelles aventures.  
   



  


    

lundi 6 mai 2019

Une pêche au bord des salines

Ce lundi 6 mai, sous un beau soleil de printemps, les classes de maternelle de Grandes Sections du lycée franco-libanais Alphonse De Lamartine de tripoli sont parties à la pêche. Une sortie avec des épuisettes et des bocaux pour attraper les petits êtres vivants que l'on peut trouver sur le littoral. On est arrivé tôt en bus ce matin ver 8h30 au niveau des salines de Anfeh entre Beyrouth et Tripoli. C'est là que nous avons mis les pieds dans l'eau. 
 

A cet endroit, il est possible de descendre sur le petit platier qui se couvre et se découvre selon la marée. Et oui, ici au Liban au bord de la mer Méditerranée, il y a une petite marée. La première classe a eu les pieds au sec alors que les 2 classes suivantes se sont retrouvées avec de l'eau au dessus des chevilles. A marée basse comme à marée haute, les vasques du platier sont comme de grands aquariums où l'on peut trouver beaucoup de vie, il suffit de fouiner. 
 
Pour y accéder, il faut traverser la zone rocheuse, c'est un peu scabreux pour nos p'tits loups de 5 ou 6 ans. Les rochers ont tendance à vouloir capturer les petites chaussures, c'est une vraie expédition pour aller découvrir les animaux du littoral.



Un fois l'épuisette en main, les instincts de pêcheur prennent le dessus.  Le platier est long, les groupes se dispersent et les premières captures sont vites repérées aux cris de joie ou de terreur. Un simple crabe peut déclencher la panique et les élèves se retrouvent les fesses dans l'eau. Aujourd'hui, la pêche n'est pas miraculeuse mais les quelques captures vont suffire à l'observation et la découverte dans différentes formes de vie.      
 
 

Une fois la pêche terminée, on se regroupe autour de notre trésor vivant pour compter, toucher, renifler, chatouiller les crabes et autres captures. C'est à cet instant que le crabe va passer du statut de monstre à celui de petit animal sympa qui fait des guilis quand il marche sur mes mains ou monte sur mon bras. Les animaux sont relâchés sauf quelques favoris qui vont avoir le plaisir de faire un petit voyage en bus et de séjourner dans l'aquarium de la classe un jour ou deux. Ils seront alors les modèles du moment pour faire de beaux dessins d'observation.
A bientôt pour de nouvelles aventures !
   



jeudi 7 mars 2019

Caretta et caouanne au GLFL



Pendant 3 semaines, l'exposition photographique "Tortue Loubnan" sur le thème des tortues marines du Liban est accrochée dans les couloirs de la maternelle du Grand Lycée Franco-Libanais. Après les récits d'expositions à la rencontre des tortues, l'exposition photographique permet de conserver les élèves dans l'univers des tortues et de travailler avec eux différents thèmes autour des tortues marines. 


 

Les productions réalisées durant ces travaux permettrons de réaliser un livre qui sera remis aux élèves lors du prochain salon du livre francophone de Beyrouth.