mardi 17 octobre 2017

Les CP du Lycée Montaigne à la pêche aux crevettes

Ce mardi 17 octobre, la mer est calme, malgré l'orage d'hier, la bonne météo de ce matin permet de partir à la pêche. 8H au Lycée Montaigne de Beit Chabab sur le Mont Liban, les CP sont prêts, curieux et impatients, ils attendent la sortie.




Une bonne heure de bus, descendre de la montagne, longer la côte vers le nord, traverser la baie de Jounieh, arriver à Byblos et voilà nous sommes enfin arrivés.


Les 21 élèves s'échappent du bus pour respirer l'air de la mer, un beau soleil donne à la côte une ambiance estivale, il y a encore des personnes sur la plage et même des baigneurs. On arrive sur le port, ce lieu chargé d'histoire, des phéniciens, des égyptiens, des grecs, des romains sont passés par ici. Le port est calme, de nombreux bateaux sont à quai, des pêcheurs nettoient leurs filets, d'autres les réparent, de petits poissons apparaissent et disparaissent comme pour jouer à cache-cache sous la surface de l'eau. Attention les enfants, on regarde où on met les pieds, il y a des chaines, des bouts et des anneaux qui trainent sur le quai. 



Une petite pause à l'ombre permet de parler des pêcheurs, de leurs techniques de pêche et des poissons attrapés. Nous, on ne va pas s'aventurer aussi loin qu'eux, on va explorer les flaques de la plage. En route, on descend dans les galets.
" Oui tiens, c'est quoi ces galets ? "
" Des pierres arrondies "
" Mais pourquoi ces pierres sont douces, rondes ? " ...
Doucement, on remonte aux vagues et à leur pouvoir d'érosion. 


Maintenant, c'est la traversée de la plage, celle qui est aux pieds des précieux vestiges phéniciens. Il est 10h, l'heure de la collation alors, on trouve un coin d'ombre de la falaise avant d'aller à la pêche.



On forme des binômes : un avec l'épuisette, l'autre avec le bidon, ça tombe bien car tout le monde ne veut pas aller à l'eau. C'est l'aventure, c'est parti ! Équipés d'épuisettes, les enfants se mettent à l'eau.
" Un crabe "
" J'arrive "
" Il est parti "
Douze épuisettes ratissent le fond des flaques, des petites mains retournent les cailloux (en les remettant à leur place) mais les habitants des ces lieux sont vraiment très rapides. Alors on montre les subtilités de la pêche en flaque : bien se placer par rapport au soleil, attraper la pierre doucement, commencer à la faire basculer lentement pour apercevoir les crabes, les crevettes, les coquillages, les poissons. Quand la bête est repérée, poser la pierre, avec une main, faire glisser lentement l'épuisette vers l'animal et avec l'autre, attirer son attention. Quand l'épuisette est bien placée, repousser l'animal vers elle pour qu'il y entre et alors là, d'un geste rapide relever l'épuisette. La bestiole est prise.



Ce n'est pas si simple, le lieu est truffé de pièges, les algues qui recouvrent le fond des flaques et plouf, l'élève est à l'eau, la pierre qui bascule ou qui bloque la chaussure est replouf, le camarade qui pense se rattraper en s'appuyant sur son voisin et encore plouf... C'est comme cela que l'on finit la sortie en bain de soleil pour faire sécher les vêtements. 



Quelques spécimens vont passer quelques jours dans l'aquarium de la classe pour les observer, les décrire, les dessiner, apprendre à mieux les connaitre avant de les relâcher dans leur flaque. Voilà comment se termine une aventure humide qui vise à montrer la beauté de la vie qui se trouve dans les petites flaques du bord de mer.




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