mercredi 21 décembre 2016

Les tortues du Liban au Lycée Abdel Kader

Bonjour, ce mercredi 21 décembre, dans le cadre d’un projet intitulé "Tous éco-citoyens" pour l’ensemble des classes du cycle III (CM1, CM2 et 6°) du Lycée Abel Kader de Beyrouth, Logbook a réalisé la deuxième animation sur les tortues marines du Liban. (Pour voir la première).

Le château du lycée Abdel Kader
Le rendez-vous était donné à 8h avec Macha Hrdy, enseignante et maître formatrice. Le temps d’installer la tente, de sortir le matériel d’expédition, de brancher l’ordinateur, de régler le son de la salle, les 150 élèves de CM1 du lycée commencent à s’installer. Ils se demandent bien ce que cet individu va leur présenter avec sa tente, ses palmes, son tuba et sa ceinture de plomb.

La tente d'expédition, légère et solide © T.Magniez

 Palmes, masque et tuba, pour nager avec les tortues marines, la popote pour faire à manger pendant les expéditions © T.Magniez



8h30, c’est parti ! Je me présente « Photographe explorateur ». Photographe, on comprend bien que le monsieur s’exprime avec des images qu’il réalise avec son appareil photographique, ça c’est simple. Explorateur, c’est déjà moins évident. Alors, on explique. Explorer, c’est s’intéresser à un monde qui n’est pas le nôtre : les habitants d’un cèdre du Liban dans le Chouf par exemple, la vie sous un caillou ou la biodiversité d’un milieu naturel lointain. Explorer, c’est tous sens en éveil, c’est regarder, sentir, goûter, écouter et toucher pour se faire son propre ressenti. L’explorateur transmettra ensuite ces ressentis de différentes manières : un livre, des textes, des dessins, des films, des photographies.
Tout cela pour attirer l’attention des élèves sur le film qui va leur être présenté. Ce film est destiné à vous emmener avec moi découvrir les tortues marines du Liban, il n’y a pas de musique, pas d’habillage, seulement des images et des sons pour se rapprocher de la vie des tortues. Les élèves sont partis pour 7 minutes d’immersion dans la vie de ces gros reptiles qui viennent nous rendre visite sur les côtes du Liban. Des bruits sur une plage toute noire, des jets de sables, des ombres, une rencontre.


 
Le film est terminé, on a vu les tortues sur terre et dans l’eau, on les a vues creuser, ramper, nager, marcher, manger… On fait un tour du matériel d’expédition et de prise de vue. Les élèves posent leurs premières questions et on passe à la deuxième partie de l’animation : la conférence.

 Présentation des conditions pendant les expéditions et de l'équipement nécessaire © T.Magniez

 un auditoire très sérieux © T.Magniez



 Retour à la mer pour cette tortue verte qui vient de finir de pondre © T.Magniez
 Pour les jeunes tortues, le chemin entre le nid et la mer n'est pas sans risque © T.Magniez



Une jeune tortue arrive à la mer © T.Magniez
La conférence fait 15 minutes, elle a pour but de montrer, ce qu’est une conférence scientifique et de mieux connaître la biologie des tortues marines présentes au Liban. On a vu les différentes espèces, leurs caractéristiques, leur alimentation, leur reproduction. De nombreuses questions sont posées après cet exposé illustré par de nombreuses photographies.
Troisième partie pour terminer l’heure, c’est le débat en partant de ces constats : la durée de vie des tortues au Liban est réduite, seulement une 1/1000 arrivera à l’âge adulte, on retrouve beaucoup de tortues mortes sur la côte en hiver. C’est l’occasion de parler de la pollution de la Méditerranée par les plastiques, de la pêche à l’explosif, de l’urbanisation de la côte, des éclairages, des filets de pêche, des zones de protection, des mesures d’aide à la sauvegarde des espèces… L’heure est terminée et il n’y a plus de temps pour répondre aux nombreuses questions que cette activité a suscitées. Les élèves poseront leurs questions par correspondance, une façon de rester en lien pour poursuivre les échanges.



 Tortue verte qui durant la nuit, creuse un nid pour pondre © T.Magniez
 Des questions, des questions, encore des questions, de quoi être comblé  © T.Magniez


La journée n’est pas terminée, c’est au tour des CM2 et cet après-midi, ce sera la 6°. Au total, plus de 450 élèves sensibilisés aux problèmes rencontrés par les tortues marines ici au Liban. 

 Photographie avec une classe de CM1 après l'animation © T.Magniez
Comment aller voir les tortues marines du Liban ?
la municipalité de Tyr organise avec la réserve naturelle des randonnées sous marines accompagnées de mai à octobre.
Cette video présente l'animation de terrain :
 

mercredi 7 décembre 2016

L’aventure un moteur pour la lecture


Mardi 6 décembre, je suis allé avec mes aventures introduire un concours de lecture au Collège des Sœurs des Saints Cœurs de Ain Najm sur les hauteurs de Beyrouth. Je travaille régulièrement avec cet établissement et nous avons déjà réalisé une sortie « découverte de l’écotourisme » avec la ville de Tyr pour une classe de 1°. Là, la mission est différente, en 45 minutes, avec tous les 5° de l’établissement, je dois donner envie de lire des livres. 
 


Je me présente, on échange sur la photographie, l’exploration. Une expédition, c’est aller vers un monde qui n’est pas le mien (proche ou lointain). Explorer, ça se fait avec les sens : voir, entendre, sentir, goûter, toucher pour ressentir au mieux ce qu’il se passe dans ce monde qui ne m’est pas familier. Les explorateurs, à leur retour, transmettent ce ressenti avec leurs récits, leurs photographies, leurs livres, leurs films, leurs poèmes, leurs dessins, leurs journaux de bord…


Un petit exemple pour emmener virtuellement les élèves en expédition, nous voilà partis au Kamtchatka, suivre la grande migration des saumons et aller à la rencontre des ours. Un petit résumé avec des photographies des premiers jours, les plonge dans le monde des explorateurs. Des questions, on discute du livre de récit d’expédition, du livre que l’on lit avant de partir pour préparer un départ, du livre pour vivre une expédition, du livre pour découvrir une région, du livre pour voyager…
Voilà, ils sont mûrs, prêts à dévorer du livre ;-)

samedi 3 décembre 2016

C'est tempête, un temps à ne pas mettre un ours dehors



Vendredi 3 décembre, c’est tempête, les classes qui avaient prévu de venir dans la salle de la maison des jeunes et de la culture de Zouk Mikael se sont décommandées, un temps à ne pas mettre un Ours dehors. Ça fait trois jours qu’il pleut, les routes commencent à être inondées, le déluge ! 


Véronique Nader de l’Institut Français de Jounieh a retrouvé un établissement scolaire pour faire l’animation, ce sera donc au Lycée Libano-Allemand. Et c’est l’Ours qui se déplace.
 












Il n’y a qu’une seule classe de 5° mais l’attention est au maximum et les élèves ont bien profité de cette presque intimité. Comme d’habitude, montage de la tente, présentation du matériel d’expédition, découverte du pays et départ pour l’aventure. L’occasion d’aborder la reproduction du saumon, le réseau trophique qui en dépend, les techniques de pêche au Kamtchatka… C’est la dernière animation de la Belle Saison 2016 au Liban pour l’Ours, je remercie les différentes équipes de l’Institut Français au Liban et leurs antennes mais aussi les établissements scolaires et les élèves. L’Ours reste au Liban et d’autres activités auront lieu. Bientôt l’arrivée des animations sur les tortues marines du Liban.



vendredi 2 décembre 2016

L'Ours et la Lune du Chouf


Jeudi 1 décembre, l’Ours monte à Deir-El-Qamar : de Deir « couvent » et Qamar « Lune ». Un temple romain y était consacré à la lune, belle destination pour l’Ours bleu qui contemple souvent la lune.

L'ours bleu

En attendant il pleut, c’est couvert et la lune ne se montrera pas. Je traverse Beyrouth sud en direction du Chouf.
 
C'est la tempête
Traversée de Beyrouth sud vers le Chouf
La montagne du Chouf, 800m d’altitude, c’est normal pour un ours mais attention il est reçu dans un palais, la Qaïssarieh, l’ancien marché de la soie et des bijoux et sous les voûtes du Kharj, caserne du palais de l’émir Fakhreddine II, construit en 1616, c’est l’Institut Français de la région. Deir-el-Qamar a été la capitale du Mont-Liban au début du XVIIe siècle sous le règne de l'émir druze Fakhr-al-Din II, jusqu'à sa mort en 1635. Elle en resta la capitale jusqu'à la construction du palais de Beit ed-Din par l'Emir Bachir II, vers 1818. Le village a un aspect pittoresque, avec ses maisons en pierre. Il a été classé aux monuments historiques. C'est une des rares communes du Liban à avoir un plan concret d'urbanisme et à s'y tenir.

Arrivée à Deir El Qamar
les maisons en pierre
Place du village avec l'Institut Français
Entrée de l'Institut français

Je suis bien reçu, thé, café, man'ouché, l'Ours est seigneur ;-)
Dans la médiathèque, il y a même des livres en l'honneur de l'Ours.


 

Vers 11h, les 130 enfants de cycle III des écoles environnantes arrivent en bus. Sid, le directeur du centre et son personnel les accueillent avec une petite collation. Les enfants sont bien en forme et remplissent la grande salle voutée avec leurs cris et leurs rires.






On retraverse la cour pour aller en direction de la salle de projection, on s’installe dans le silence et l’avion décolle en direction de l’extrême orient russe. Le Kamtchatka, rien que ce mot donne une consonnance exotique à notre expédition. Encore une fois, les enfants sont très intéressés par les différents aspects de ce récit. ++