Les tortues marines et la gestion des déchets, au Lycée Verdun de Beyrouth

Ce jeudi 23 mars, c'est au tour des tortues marines du Liban de faire parler d'elles. Pour les élèves de seconde, c'est la journée de restitution de projets sur l'environnement et le développement durable qu'ils ont réalisés. Pour accompagner ces productions, j'ai présenté une courte vidéo avec quelques beaux paysages du Liban et la conséquence visible de la mauvaise gestion des déchets sur certains paysages au voisinage de Beyrouth. 

Suite à la projection de cette vidéo, des élèves nous ont interpellé pour savoir pourquoi nous avions rajouté artificiellement des déchets sur des paysages de Beyrouth. Incroyable, ils n'arrivaient pas à penser que c'est tout simplement la réalité.
 

2016

Afin d'animer cette journée et de faire réfléchir les élèves sur des problèmes environnementaux, nous avons mis au point deux séances de 1h30 chacune sur le thème des tortues marines du Liban. Après avoir fait connaissance avec les élèves, nous partons en expédition dans la région de Tyr, au sud Liban. Il faut être sur le terrain jours et nuits pour observer les différentes activités de ces reptiles mystérieux. Le matériel est dans la salle : sac à dos, sac de couchage, tente, popote, palmes, masque et tuba.

 

Un court film permet de s'immerger dans les conditions de l'expédition et de faire connaissance avec les tortues. Après avoir répondu aux multiples questions concernant l'expédition, une conférence scientifique sur la biologie des tortues informe les élèves sur les espèces, leur alimentation, leur reproduction, leur répartition et leur reproduction. Les nombreux obstacles naturels qui se présentent aux petites tortues à la sortie du nid permettent d'évoquer la sélection naturelle, l'évolution, l'adaptation au milieu mais les élèves pensent de suite aux problèmes dus à la pollution et aux activités humaines qui pose problème à la reproduction des tortue. C'est l'occasion de les faire parler, de débattre sur ces problèmes et les possibilités d'y remédier.
 

Patrick Pinet, l'enseignant qui a organisé l’événement fait les présentations 

 
Film présenté aux élèves pour les plonger dans le monde de l'expédition :

Voilà, une nouvelle animation qui a permis d'ouvrir les yeux de quelques jeunes et de les faire réfléchir sur la construction de l'avenir.

Expédition et Bibliothèques publiques de Beyrouth

Ce jour, mercredi 22 mars 2017, bibliothèque publique des jardins des Jésuites dans Achrafieh, pour ceux et celles qui ne connaissent pas, c'est un quartier de Beyrouth, pas n'importe lequel. Je suis allé présenter mes rencontres Oursines. Je ne sais pas si je peux me permettre ce mot et surtout avec une majuscule, mais je le trouve joli. Ursus arctos, l'Ours brun, c'est lui que j'ai rencontré. Rencontré en Croatie puis ensuite au Kamtchatka.  

 

Sur l'invitation de Clarisse Chebli, qui n'a rien a voir avec la famille des Ursidae mais qui est tout aussi charmante, pour les bibliothèques publiques de Beyrouth, aujourd'hui, j'ai partagé avec une bonne cinquantaine de petites têtes pleines d'envies de découvrir, mes folles aventures au Kamtchatka. Il y a maintenant presque 7 ans que je suis allé vivre seul avec les ours dans ces contrées qui semblent lointaines. Lointaines pour vous mais si proches pour moi, ce voyage est encore imprégné en moi, il détermine mes actes, mes décisions, mes rêves, mes désirs et surtout ce que j'ai envie de partager avec mes proches et les personnes que je croise sur mon passage. Une telle aventure marque une vie. Non ! MARQUER n'est pas suffisant : Une telle aventure ARME pour la vie et j'ai décidé de transmettre tout ce que cette aventure m'a donné aux enfants et aux plus grands que je croise. A eux d'en faire ce qu'ils désirent. 

 

Un soir sous une simple toile en pensant à vous, un des plus bel hôtel du monde dans l’extrême orient Russe. Et là bas, au loin,  le Klioutchevskoï, stratovolcan de 4 835 mètres d'altitude né il y a environ 6 000 ans qui fume.

Ici, ce n'est pas l'homme le maître, une autre créature règne, largement plus poilue, elle a de multiples points communs avec nous : le pied "marcher sur deux pattes postérieures", elle possède des mains fortes, peut tout exploser sur son passage, a une forte emprise sur le milieu, est plantigrade, est omnivore, est très attentionnée pour ses petits... . Partout l'Ours est présent, par ses traces, ses odeurs, les restes de ses repas, tout simplement l'ambiance, l'atmosphère qu'il laisse dans le milieu. On marche sur son chemin, on dort sur son territoire, on mange ses poissons, on regarde ses montagnes, ses poils sont là, accrochés à une branche sur notre passage comme pour rappeler sa présence, sa supériorité. Il est discret l'animal, on peut marcher des jours, des jours et des jours à ses côtés en le sentant tout proche. Son odeur, ses empreintes, ses bruits nous rappellent à lui mais on ne le voit pas, on est chez lui, il est en nous, l'Ours, Ursus arctos.

 

Comment expliquer tout cela à des enfants du Liban, des enfants qui voient leurs parents avoir d'autres préoccupations. Des besoins plus urgents, des nécessités pour vivre mieux, pour vivre ensemble alors que moi je suis allé chercher le vivre avec la nature. On ne parle peut être pas le même langage, on n'a pas les mêmes références mais quand, pendant deux heures, je les emmène la bas, ils semblent heureux, passionnés, intéressés, prêt à penser aux autres, aux demains. Ça me fait plaisir et j'ai l'impression qu'il en restera quelque chose. 

 

Vous les enfants d'aujourd'hui, les acteurs de demain, merci pour cette attention, merci d'entendre, merci d'écouter cette simple expérience et à bientôt.

Les bibliothèques publiques de Beyrouth : ici

L'école AJIYAL de Doueir part au Kamtchatka

Ce mardi 21 mars, c'est avec les élèves francophones de l'école AJIYAL de Doueir dans les environs de Nabatieh que nous avons voyagé dans l'extrême orient Russe. Pour ces élèves qui apprennent le français, c'est important d'avoir des interventions réalisées par des français pour entendre les accentuations, découvrir des nouveaux mots dans des domaines variés. Ce mardi, c'est le vocabulaire du voyage, de l'expédition, l'exploration mais aussi celui de la nature : biodiversité, chaines alimentaires, dépendances des espèces, développement durable...
 

Le départ est donné par Pascaline Magnes, directrice de l'antenne de l'Institut Français du Sud Liban qui fait connaissance avec les élèves et discute de la Francophonie. Pendant ce temps là, j'installe la tente, le duvet, je sorts la popote..., la scène est prête. Le spectacle commence par une mise en confiance, les élèves sont assez timides au début, il faut qu'ils osent poser leurs questions en français. On parle d'expédition, de pays lointains, d'exploration, de sciences et de ressentis. Il est maintenant temps de partir pour le Kamtchatka, ils sont prêts : Les préparations, l'avion, le trajet, la découverte du pays, des ses habitants, de ses paysages. On remonte vers le nord pour arriver à Ust Kamtchatsk d'où démarre l'expédition. En suivant les saumons pour comprendre ce qu'ils sont partis faire en si grand nombre en amont de cette rivière, les rencontres se succèdent, c'est l'aventure ! Tous poussés par une énorme envie de découvrir, nous arrivons au lieu de ponte des saumons. Les sternes, les aigles de Steller, les renards, les ours et bien d'autres êtres vivants dépendent de la reproduction des saumons pour vivre.
 

 
Le voyage terminé, la timidité partie, je me retrouve face à une avalanche de questions toutes aussi intéressantes les une que les autres. C'est un moment clef de l'animation, celui où l'on mesure les intérêts que l'on a suscités, où l'on fait tomber des tabous, où l'on engendre des passions...
Quand l'on a quitté l'établissement pour d'autres publics, ce n'est pas terminé, les enseignants utilisent cette ressource pour aller plus loin en Géographie, en Histoire, en Sciences, en Langues... Il est possible de poursuivre par des échanges avec la classe par mail.  Un vrai tremplin pour donner envie d'apprendre.

Merci à vous les élèves de cette école et les personnes qui nous ont accueillis, ce moments de partage était vraiment passionnant. A bientôt.

Pour plus d'informations sur cette activité pédagogique : lien

Plus d'information, contactez Thierry Magniez

mail : tmagniez.photo@gmail.com

tel : +961 71 688 620 

L'ours de Sin El Fil

Ce mardi 28 février, rendez vous est donné à l'école Uruguayenne de Beyrouth pour raconter les aventures au pays des ours, la région russe du Kamtchatka. C'est une école publique qui accueille les enfants du quartier de Sin El Fil dont beaucoup de réfugiés syriens.
On s'installe et Rachel Chidiac, la directrice de l'école commence par une présentation. Je vais faire le récit en français d'une aventure de 2 mois en autonomie au Kamtchatka. Les enfants des écoles publiques de Beyrouth apprennent le français à l'école.

Cette présentation est un bon support éducatif pour eux, l'occasion de voyager, de rêver tout en apprenant. Ils perfectionnent leur français, on aborde quelques notions de Sciences (volcans, reproduction, biodiversité, chaines alimentaires, développement durable...) mais c'est aussi l'occasion de découvrir des métiers (explorateur, biologiste, photographe) et tout l'univers d'une région lointaine.
Voici quelques photographies des 2h d’échange avec les classes présentes.

Après 1h30 de voyage et de rencontres, les enfants ont beaucoup de questions, c'est l'aventure qui les motive le plus.
A bientôt avec des histoires de tortues libanaises ;-)