Ce jour, mercredi 22 mars 2017, bibliothèque publique des jardins des Jésuites dans Achrafieh, pour ceux et celles qui ne connaissent pas, c'est un quartier de Beyrouth, pas n'importe lequel. Je suis allé présenter mes rencontres Oursines. Je ne sais pas si je peux me permettre ce mot et surtout avec une majuscule, mais je le trouve joli. Ursus arctos, l'Ours brun, c'est lui que j'ai rencontré. Rencontré en Croatie puis ensuite au Kamtchatka.
Sur l'invitation de Clarisse Chebli, qui n'a rien a voir avec la famille des Ursidae mais qui est tout aussi charmante, pour les bibliothèques publiques de Beyrouth, aujourd'hui, j'ai partagé avec une bonne cinquantaine de petites têtes pleines d'envies de découvrir, mes folles aventures au Kamtchatka. Il y a maintenant presque 7 ans que je suis allé vivre seul avec les ours dans ces contrées qui semblent lointaines. Lointaines pour vous mais si proches pour moi, ce voyage est encore imprégné en moi, il détermine mes actes, mes décisions, mes rêves, mes désirs et surtout ce que j'ai envie de partager avec mes proches et les personnes que je croise sur mon passage. Une telle aventure marque une vie. Non ! MARQUER n'est pas suffisant : Une telle aventure ARME pour la vie et j'ai décidé de transmettre tout ce que cette aventure m'a donné aux enfants et aux plus grands que je croise. A eux d'en faire ce qu'ils désirent.
Ici, ce n'est pas l'homme le maître, une autre créature règne, largement plus poilue, elle a de multiples points communs avec nous : le pied "marcher sur deux pattes postérieures", elle possède des mains fortes, peut tout exploser sur son passage, a une forte emprise sur le milieu, est plantigrade, est omnivore, est très attentionnée pour ses petits... . Partout l'Ours est présent, par ses traces, ses odeurs, les restes de ses repas, tout simplement l'ambiance, l'atmosphère qu'il laisse dans le milieu. On marche sur son chemin, on dort sur son territoire, on mange ses poissons, on regarde ses montagnes, ses poils sont là, accrochés à une branche sur notre passage comme pour rappeler sa présence, sa supériorité. Il est discret l'animal, on peut marcher des jours, des jours et des jours à ses côtés en le sentant tout proche. Son odeur, ses empreintes, ses bruits nous rappellent à lui mais on ne le voit pas, on est chez lui, il est en nous, l'Ours, Ursus arctos.
Comment expliquer tout cela à des enfants du Liban, des enfants qui voient leurs parents avoir d'autres préoccupations. Des besoins plus urgents, des nécessités pour vivre mieux, pour vivre ensemble alors que moi je suis allé chercher le vivre avec la nature. On ne parle peut être pas le même langage, on n'a pas les mêmes références mais quand, pendant deux heures, je les emmène la bas, ils semblent heureux, passionnés, intéressés, prêt à penser aux autres, aux demains. Ça me fait plaisir et j'ai l'impression qu'il en restera quelque chose.
Vous les enfants d'aujourd'hui, les acteurs de demain, merci pour cette attention, merci d'entendre, merci d'écouter cette simple expérience et à bientôt.
Les bibliothèques publiques de Beyrouth : ici
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